« Nous n’en poumons plus! »

Bonjour à tous !

Cette semaine ayant enregistré un épisode de canicule inédit depuis 2003, avec des températures qui se sont avérées très élevées, je trouve important de baser ce troisième article sur l’impact de la pollution sur la santé. En effet, les fortes chaleurs encouragent la multiplication des pollens allergisants dans l’air qui sont un réel fardeau. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé, la pollution de l’air accroît le risque d’être atteint de maladies respiratoires aigües (pneumonie, asthme) et même chroniques (cancer par exemple). Au-delà du réchauffement climatique qui semble s’affirmer de manière croissante sur notre planète, la santé de l’être humain est également menacée par les excès d’activités polluantes qui rejettent des particules rendant notre air irrespirable.

Prenons le cas de la petite Ella, alors âgée de 9 ans et décédée en septembre 2013 suite à une crise d’asthme violente directement liée à la pollution de l’air. Cette jeune enfant habitait près de la South Circular Road, dans la banlieue Sud de Londres réputée pour être le point culminant de la pollution de la capitale britannique. C’est un cas de décès que l’on enregistre comme ayant pour seule explication la pollution de l’air et c’est ce qui révèle la gravité de la situation car nos poumons ont du mal à supporter cet air de moins en moins pur que nous respirons pourtant.

Les adultes sont eux aussi touchés: une étude suisse, menée par SAPALDIA révèle qu’une exposition aux particules fines liées au trafic automobile sur 10 années multiplie les risques de développer des symptômes asthmatiques violents même si l’individu n’en est pas sujet au départ. Certains soulignent que « l’asthme est une maladie liée à l’environnement » même si bien entendu, d’autres facteurs peuvent entrer en jeu : le contrôle de l’environnement et de ce qu’on y rejette doit donc être une priorité pour contrer ces mauvais effets. Notons d’ailleurs qu’en économie, les conséquences liées à la pollution relèvent d’externalités négatives, qui révèle la nuisance sur les habitants d’une région donnée où ceux-ci sont soumis aux aléas rattachés à la pollution.

Par ailleurs, le 25 juin, la justice a reconnu pour la première fois un manquement de l’Etat quant à sa réaction pour contrer la pollution de l’air suite à une plainte déposée par une dame atteinte avec sa fille d’une maladie respiratoire. Ce procès est historique puisqu’il révèle une responsabilité liée à une inefficacité des politiques menées (exemple du « plan de protection de l’atmosphère »)  pour en finir avec l’air pollué, dans un contexte où la période entre 2012 et 2016 enregistre un dépassement notable. J’en profite pour relever ici un chiffre important : chaque année, 67 000 français meurent PREMATUREMENT à cause de la pollution de l’air. C’est cette situation alarmante que les militants de la cause climatique ont voulu mettre en avant le 4 juin, dans le cadre du deuxième jour de l’examen du projet de loi sur les mobilités, en installant devant l’Assemblée nationale une banderole inscrivant un message clair accompagné d’un jeu de mots : « Stop à l’inaction. Nous n’en poumons plus ! »

Les exemples de cet article ne sont évidemment pas exhaustifs mais à travers quelques points clés, j’ai essayé de souligner une dimension de l’écologie qui est peut-être parfois mise à l’écart mais bel et bien réelle. Il s’agit là d’un impact néfaste sur notre santé qui se fragilise et qui nécessite un changement de comportement à grande échelle, pour la protection de tous.

 

 

Imane Laal, ECE1

Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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