Des élections vertes

Bonjour à tous.

C’est donc mon second article dans lequel je vais essayer de poursuivre la réflexion établie précédemment, autour des enjeux qui peuvent faire l’objet de débats houleux quant à la question de l’écologie et plus particulièrement de l’épuisement des ressources.

En Economie, on distingue deux grandes théories qui soulignent différents points de vue. D’une part, les économistes néoclassiques (qui, pour faire simple, s’intéressent davantage à la production qu’à la consommation) sont partisans d’une soutenabilité faible des ressources, ce qui voudrait dire que celles-ci (qui représentent un capital naturel) pourraient être remplacées par du capital créé par l’homme : on dit alors que les capitaux sont substituables. D’autre part, nous avons une vision plus pessimiste avec ceux qui affirment le contraire, à savoir une soutenabilité forte des ressources naturelles qui stipule que les capitaux ne sont pas substituables (mais plutôt complémentaires) mais qu’en plus, les innovations créées par l’homme pour palier au manque de capital naturel peuvent engendrer d’autres problèmes, ce qui s’avère être un cercle vicieux.

Au-delà de cette dimension économique qui introduit le contexte de la complexité de la question, les divergences s’étendent également dans le domaine politique. En effet, les débats ne concernent pas seulement l’avenir des ressources naturelles mais s’attaquent aussi aux solutions qui peuvent remédier à ces problèmes. Au sein des différents pays, les ambitions ne sont pas les mêmes et la différence de perception des choses fait qu’un consensus est difficile à trouver pour une thématique aussi primordiale que l’écologie. L’accord de Paris en est un très bon exemple, étant le premier accord universel sur le climat et le réchauffement climatique négocié en 2015. Il développe plusieurs solutions et les pays affichent un engagement plus ou moins important, lié notamment à leurs capacités économiques. La base du volontariat impulsée par l’accord de Paris révèle donc la prise en compte de ces différences entre les pays, incités à réduire progressivement leur émission de gaz à effet de serre. Notons cependant que sur 157 pays volontaires, seulement 16 d’entre eux a agit suffisamment en faveur de leur engagement.

Les exemples sont nombreux et même si l’envie y est, je ne peux malheureusement pas tous les traiter. En vue des Elections Européennes de demain, je pense donc qu’il est pertinent de se pencher sur la question. Je trouve qu’il est important de préciser que la dimension écologique rattachée à ces élections est inédite. Dans l’exemple de la France, plus d’une demi-douzaine de listes affichent l’écologie comme une dimension primordiale de leur action, ce qui mène à croire que la dimension climatique, dans son enjeu le plus total, aura davantage de place au Parlement européen et donc dans les politiques menées dans l’Union européenne. Un parti politique, nommé Place Publique me vient en tête : créé fin 2018, il s’intéresse notamment à l’urgence climatique et en fait l’une de ses principales causes, en voulant bien sûr élargir cette action au niveau européen puis mondial. Toutefois, l’écologie à elle toute seule risque de se heurter aux problèmes soulevés par les nombreux débats autour de la croissance et de la productivité (que les lobbys ne manquent pas de faire valoir), qui nécessitent toujours plus de ressources : peut-être nécessite-t-elle de mener des accords pour s’imposer de manière stable dans les décisions politiques ? Quoi qu’il en soit, nous remarquons une mise en scène de l’écologie et du climat particulièrement remarquable cette année, en comparaison avec les élections présidentielles de 2017 où la question était pour ainsi dire occultée. Un débat très médiatisé et politisé, qui ne fait que traduire l’aggravation de la situation, tant sur le plan de la biodiversité, du réchauffement climatiques et des problèmes sanitaires…Dans un prochain article, je les mettrai en lumière pour essayer de montrer à quel point ils sont un fléau.

J’invite donc toutes les personnes en capacité de voter à se diriger vers les urnes ce dimanche, que votre vote soit en faveur de la question écologique ou pas !

Imane LAAL, Prépa ECE1

 

Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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