Objectif IEP!

Bonjour ou bonsoir ! Permettez-nous d’abord de faire les présentations : nous sommes Emma, et Nathan, deux élèves d’Hypokhâgne, c’est-à-dire deux élèves en première année de prépa, et nous sommes tous deux postulants au concours commun d’entrée aux IEP Sciences-Po. Dans le cadre d’un partenariat avec Sciences-Po Saint-Germain, nous avons pu faire une semaine de stage intensif à l’IEP de Saint-Germain-en-Laye, avec conférences, cours de méthodologie et autres activités comme un ciné-club. Nous allons, dans cet article, vous parler (avec quelques images) de tout ce que nous avons pu faire, apprendre, comprendre pendant cette semaine intensive, et surtout notre ressenti par rapport à cette semaine.

 

Après être arrivés le Dimanche soir sur les coups de 20h et avoir pris nos aises, nous avons dormi dans l’internat du Lycée Jeanne D’Albret avant de nous lever vers 7h00 pour commencer la première journée à Sciences-Po. Après un bon petit déjeuner (l’ensemble des repas étant offerts par le Crous), nous nous sommes tous retrouvés dans l’amphithéâtre pour pouvoir suivre une conférence nous accueillant, nous, jeunes élèves souhaitant intégrer Science-Po. Nous avons pu échanger avec des élèves de l’école, mais aussi avec le Professeur Mr. Delattre, lors d’une conférence traitant de l’accès à l’éducation par toutes les classes sociales, avec quelques anecdotes personnelles. Nous avons donc pu avoir un aperçu de la mentalité de Sciences-Po : une mentalité égalitaire, où chacun peut avoir ses chances de réussir dans la vie, avoir ses chances de pouvoir atteindre l’élite, avec des cours de qualité, et sur concours, un concours certes exigeant, mais qui, selon eux, est moins discriminatoire qu’une inscription sur dossier. Après cette conférence fort agréable, nous avons commencé nos cours vers 13h30. Nous avons rejoint nos groupes respectifs, fait la connaissance de nos camarades d’une semaine, et avons suivi assidûment les cours. Les professeurs étaient agréables, dynamiques, et avec les meilleures intentions du monde : nous donner les clés pour réussir notre concours. Les cours étaient majoritairement des cours de méthodologie afin de bien construire une dissertation, de bien argumenter, et surtout, de faire ressortir notre copie par rapport aux autres. Le concours se fait sur l’ensemble de la France : 12 000 élèves, pour 1 200 places. Ainsi, il s’agit de se démarquer, de montrer son potentiel. Après avoir suivi des cours d’histoire et de culture générale, nous avons pu un peu respirer (et réviser) pour préparer le concours Blanc du Vendredi, 7h30 d’épreuves : Histoire, Questions Contemporaines et LVA. La journée de Mardi fut à peu près pareil, en fait, chaque journée était un peu comme cela, conférence le matin, cours l’après-midi, principalement de méthode. Les cours de questions contemporaines, personnellement, étaient mes préférés. En effet, dans ces cours, les professeurs nous donnaient un sujet, sur l’un des thèmes du concours (Le secret ou Le Numérique) et nous partagions collectivement nos plans, nos problématiques, nos idées et surtout nos connaissances, créant ainsi un véritable échange, et, par la même, un enrichissement énorme de nos connaissances, puisque chacun pouvait apporter sa pierre à l’édifice. Cependant, cela présentait aussi un très gros problème : l’esprit de compétition parfois malsain, chacun voulant faire ses preuves, montrer de quoi il était capable, et cela pouvait en décourager certains. Le soir, comme nous étions en Classe Préparatoire, et les seuls élèves à en faire partie, de nombreux Terminales nous demandaient des informations sur les Classes Préparatoires, sur la charge de travail, sur les attentes, etc… Le mardi fut à peu près similaire, à la différence près que la conférence était sur Le secret, avec Jean-Pierre Bat comme intervenant, et traitait de la politique africaine de la France, ainsi que des services secrets. Ensuite, nous avons poursuivi les cours, avec cette fois-ci l’introduction de l’anglais dans mon cas (l’espagnol pour Emma), avec une phrase mettant d’emblée dans l’ambiance : « Dans cette classe vous êtes environ 30. Seuls 2 d’entre vous seront acceptés à Sciences-Po ». Les journées étaient un peu toutes les mêmes, sans grands changements, cependant, le cadre était très chaleureux : distributeurs de boissons et de friandises à tous les étages, piano, aires pour travailler ou se reposer, distributeur de Milkshake (Oui, j’ai même gouté, et verdict, ce n’est pas très bon) et autres petites choses bien sympathiques. Le cadre est magnifique, dans un ancien bâtiment avec de grands escaliers dans un style très bourgeois, les couloirs étaient tous très larges, avec du parquet au sol, les escaliers en colimaçon abruptes sont très lumineux, comme le reste du bâtiment, et, malgré le mauvais temps, la vue sur le campus était très belle, bien qu’un peu terne en ces jours d’hiver.

 

 

 

 

Le reste de la semaine était à peu près similaire aux deux premiers jours : conférence le matin, cours l’après-midi. La conférence du jeudi était particulièrement intéressante : Amal Taleb, notre conférencière et ancienne étudiante de la Prépa de Stex, était particulièrement dynamique et drôle. Son sujet était très intéressant : l’aspect juridique, économique et éthique du numérique, de la déclaration d’indépendance du cyberespace à la protection des données et la mise sur écoute.

 

 

 

 

Après cette excellente conférence, nous avons repris les cours jusqu’à l’autre moment important de la journée, ce qui ne fut pas un mal puisque la journée du mercredi avait été particulièrement morne avec cours le matin et l’après-midi sans conférence ni rien. Le jeudi après-midi, donc, fut le moment où nous avons pu regarder le film de Claude Miller adapté du livre de Philippe Grimbert: « Un secret ». Ce film avec Patrick Bruel a permis d’aborder un des thèmes principaux du concours, le secret et plus précisément le secret de famille. Petite Critique : Emma : « J’ai bien aimé les acteurs, l’histoire est bien élaborée, et surtout, elle est surprenante, ce qui est plutôt bien, le film arrive à procurer des émotions au spectateur, enfin, j’ai bien aimé ». Nathan : « J’ai trouvé le film très sympa à regarder, bien qu’un peu lent par moments. J’ai bien aimé le choix du film, ça colle parfaitement avec le cours de questions contemporaine ». Cependant, le plus dur restait à venir : le concours blanc du Vendredi. Le concours blanc, moment de Stress, d’angoisse et d’inquiétudes, même si un des nôtres ne cessait de répéter « C’est pas grave si on rate, c’est pour du vent, ça ne compte pas pour le vrai concours », mentalité de tête brulée. Le concours blanc est donc passé en véritable condition de concours : D’abord, la première épreuve fut la question contemporaine, suivie l’après-midi de l’anglais/ espagnol et de l’histoire, les deux à la suite. La journée fut longue, très longue : 7h30 d’épreuves avec une pause entre les deux. C’est sur ce concours que s’acheva notre semaine, longue, intense, épuisante, mais énormément enrichissante et intéressante.

 

 

 

 

La semaine intensive de Sciences- Po SGeL est vraiment un passage obligatoire si l’on souhaite préparer le concours des IEP. Même si cette semaine se situe pendant les vacances, quand on aimerait se reposer, ou travailler pour la classe préparatoire (ce qui est impossible de faire en même temps que la semaine), elle est très riche, tant culturellement que méthodologiquement et socialement. Merci d’avoir lu notre petit article ! Photos : Emma Texte : Nathan.

Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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