« Mais où va l’Amérique Latine ? »

Glossaire latino-américain

 

« Mais où va l’Amérique Latine ? »

Ce glossaire m’a été inspiré par la conférence proposée par Christophe Ventura (chercheur de terrain à l’IRIS), ce jeudi 31 janvier 2019, devant une salle comble malgré les intempéries. Plus de deux heures de prise de parole en continu – Christophe Ventura semblait d’ailleurs prêt à parler beaucoup plus ! – pour un état des lieux et une histoire qui court à toutes jambes entre 1492 et 2019.

Ce sont mes étudiantes de Khâgne et d’ECE2, Fatima et Marie, qui vous donneront accès à leurs prises de notes plus classiques…

 

 

« Alternance » : Les années 2000-2019 semblent, à première vue, marquées par une alternance raisonnable en Amérique Latine qui peut espérer être sortie des cycles épuisants des guerres civiles, des épisodes révolutionnaires et des dictatures sanglantes. Certes, le mécontentement des populations est parfois tel que les manifestations peuvent être très violentes et causer de nombreux morts mais la période est plutôt à la traduction d’une insatisfaction majeure dans les urnes. C’est ainsi que l’Argentin Mauricio Macri, de droite, succède aux époux Kirchner, de gauche, en 2013, que Michelle Bachelet, de gauche, alterne avec Sebastián Piñera, de droite, au Chili, entre 2006 et 2018 et que Andrés Manuel López Obrador, de gauche, est élu au Mexique en 2018 à la suite d’Enrique Peña Nieto, candidat et Président du PRI pendant six ans.

Mais ces cas ne doivent pas faire oublier qu’un certain nombre de Présidents ont su remettre en cause la légalité constitutionnelle pour pouvoir se maintenir au pouvoir au-delà de la limite fixée par le cadre institutionnel : c’est le cas d’Evo Morales en Bolivie, élu en 2005 et qui s’apprête à un nouveau mandat alors que les Boliviens ont refusé cette option par référendum en 2016. C’est le cas d’Hugo Chávez au Venezuela qui occupe le pouvoir entre 1998 et 2013, année de son décès. C’est aussi le cas de Daniel Ortega au Nicaragua qui préside depuis 2007.

L’alternance latino-américaine est encore trop souvent une parodie – la femme succède à son mari, l’humoriste devient Chef d’Etat, le Vice-Président devient Président, le Ministre devient Président – du fait d’une absence flagrante d’opposition crédible (Bolivie, Cuba), d’un pouvoir qui se verrouille et ne veut rien lâcher de ses prérogatives (Nicaragua, Pérou, Honduras), d’un système totalitaire qui se sert de politiques sociales pour obtenir des soutiens à l’international (Venezuela, Cuba) et de la mainmise de l’armée sur des pans entiers de l’économie (Cuba, Venezuela, Chili).

 

« Brésil » : B comme Brésil, B como Jair Bolsonaro, le nouveau Président élu par des Brésiliens excédés par la corruption et les violences urbaines. Les pages des journaux sont pleines de portraits de celui qui est désigné comme « le Tump tropical ». Mais comment en est-on arrivé là au pays des cariocas ? C’est d’abord une situation de confusion institutionnelle qui peut l’expliquer avec une ancienne Présidente destituée, Dilma Rousseff, un ancien Président auquel elle avait succédé, Lula Da Silva, aujourd’hui en prison, un Président non élu, Michel Temer, qui va gouverner entre 2016 et 2018 et préparer par son incurie et sa démagogie l’arrivée d’un Bolsonaro nostalgique des années de dictature, machiste et homophobe.

Jair Bolsonaro a un programme très clair : ajuster la politique brésilienne aux exigences libérales tout en reproduisant le même discours protectionniste que Trump, en finir avec les quelques droits acquis par la communauté LGBT, faire passer les droits des communautés indiennes d’Amazonie au second plan au nom du progrès social et du développement économique.

 

« Colomb » : 1492 est effectivement un événement majeur dans l’Histoire avec l’absorption de ce Nouveau Monde dans l’économie qui commence à se concevoir comme globalisée. Sans le savoir, Christophe Colomb ouvre la voie aux échanges mondialisés et inscrit le continent dans une dépendance politique, économique et culturelle vis-à-vis de l’Espagne et du Portugal, puis de la France ou de l’Angleterre.

 

« Créoles » : Ce sont ces élites locales qui vont œuvrer aux processus d’indépendances mais aussi à la permanence des inégalités lorsque les nouveaux pays s’émanciperont du joug impérial. Très influencés par les comportements européens, si les Créoles mettent en avant leur héritage espagnol ou portugais, ils sont aussi fiers d’avoir pris les rênes du pouvoir et le font sentir en accumulant terres et voix aux élections.

 

« Cuba » : Ce petit pays peu peuplé a réussi un véritable tour de force par la conquête d’une notoriété géopolitique totalement incroyable. Comment ? Par son pragmatisme culotté: Si Cuba conquiert son Indépendance après tout le monde, en 1898, c’est en grande partie grâce à l’appui des Etats-Unis qui en profitent pour installer la base militaire, aujourd’hui tristement célèbre, de Guantánamo et pour commencer à expérimenter ce qui deviendra une constante dans l’histoire du XXème siècle du Sous-Continent, tout du moins de la zone considérée comme l’ « antichambre » des USA, le droit d’ingérence. Et si Fidel Castro est en visite aux Etats-Unis aux lendemains du triomphe de la révolution cubaine en 1959, c’est une autre option que choisiront les nouveaux dirigeants, celle de l’Union Soviétique, entraînant une reproduction latino-américaine de la Guerre Froide.

 

« Cycle » : Depuis le début du XXIème, l’Amérique Latine vit au rythme des changements de cycles politiques. A partir de 2003, les époux Kirchner s’installent au pouvoir en Argentine, l’une (Cristina) à la suite de l’autre (Néstor) après les violentes protestations sociales contre l’hyperinflation de 2001-2002 – on parle alors du « cacerolazo » car les Argentins défilent, armés de leur batterie de cuisine –  et pendant douze ans vont mener une politique diamétralement opposée à celle de Carlos Menem, Fernando de la Rúa et Adolfo Rodríguez Saá qui avaient incarné un Etat soumis au FMI. En 1998, Hugo Chávez s’installe au pouvoir au Venezuela et prétend financer un programme social ambitieux, les « Misiones », grâce à la manne pétrolière. Au Brésil, en Equateur, en Bolivie, au Nicaragua, au Chili, ce sont des Président.e.s qui appartiennent à des gauches soit pragmatiques soit radicales qui font dire que ce début de nouveau siècle est marqué par un virage à gauche.

Cycle « progressiste », « post-néolibéral », « national-populaire », peu importe le qualificatif, le fait est que la distance est prise avec les USA, le projet de grand marché transcontinental, l’ALCA, est repoussé aux calendes grecques en 2005 et des campagnes de nationalisations et d’expropriations des grands groupes espagnols comme Repsol ou Endesa boostent les opinions publiques. Le bilan semble plutôt bon avec la publication des meilleurs résultats au monde en matière de réduction des inégalités : Entre 2010 et 2013, on commence à parler de l’émergence d’une vraie classe moyenne et il y a moins de pauvres. Mais 2013 sera aussi le début d’un nouveau changement de cycle…

 

« Dégagisme » : En 2013-2014 se produit une inversion de tendance avec un retour à des gouvernements de droite plus ou moins réactionnaires. La période de croissance est terminée, la récession menace partout malgré la capacité du Sous-Continent à contourner la crise de 2008 qui a terriblement affaibli l’Europe et les Etats-Unis. 2013 est une année terrible que personne ne voit venir car la crise semble loin : or c’est tout le système du capitalisme mondialisé qui continue de s’effondrer, emportant avec lui ce Sous-Continent qui semblait assez bien résister. Parce que les exportations vers l’UE et les USA se contractent, parce que les géants émergents comme la Chine et le Brésil font face à un ralentissement de leurs activités, parce que les matières premières s’effondrent de 42% entre 2013 et 2014, les taux de pauvreté repartent à la hausse et les classes moyennes en cours de formation craignent le déclassement, l’informalité explose à nouveau en entraînant moins de recettes fiscales pour les Etats déjà endettés. La peur de l’avenir, la déception face à des gouvernements de gauche qui ont beaucoup dépensé expliquent en partie les victoires de Présidents de droite en Argentine (2013), au Chili (2014), au Brésil (2018) et cette tendance préoccupante à remettre en question la Démocratie.

 

« Démocraties » : Les années 80, « décennie perdue » sur le plan économique, sonnent le retour progressif à la démocratie après l’expérience terrible des dictatures militaires très souvent soutenues par les USA, au nom de la sécurité nationale et de la guerre contre le communisme. Les militaires laissent derrière eux des milliers d’opposants assassinés, disparus, exilés mais aussi des dettes colossales : c’est le cas notamment au Chili et en Argentine. Le cycle infernal est enclenché : dollarisation, négociation avec le FMI qui accepte de renégocier les dettes en échange de campagnes de privatisations et de coupes budgétaires dans les dépenses publiques : c’est la fameuse « conditionnalité des emprunts ». A la fin du XXème siècle, l’Amérique Latine n’est pas la région la plus pauvre mais la plus inégale : On compte alors 250 Millions d’indigents.

 

« Diversité » : 20 pays de langues, traditions, niveaux de développement extrêmement divers constituent ce que nous désignons en français comme « les Caraïbes » mais que les Latino-Américains appellent « el Caribe », dans leur soif d’unité trop souvent malmenée. Et c’est que l’histoire latino-américaine peut se lire aussi comme la difficile conquête d’une unité politique idéale après les Indépendances du XIXème siècle et une réflexion permanente sur l’identité sous-continentale. Si les 45 pays du Sous-Continent sont très différents, ils sont pourtant unis par l’héritage colonial, les langues et les traditions religieuses, les projets sociétaux ou économiques. On peut donc parler d’un « tout diversifié ».

 

« Églises » : L’Amérique Latine reste le plus grand foyer catholique au monde. Pas étonnant que le Pape François, désigné en 2013, soit un Latino-Américain, ancien archevêque de Buenos Aires, José Mario Bergoglio. Mais si le catholicisme a à faire face à de nombreux défis (sécularisation en Europe, persécutions au Moyen-Orient, scandales liés aux pratiques pédophiles), son souci majeur est la poussée des évangéliques dans tout le Sous-Continent. Ce succès grandissant des pasteurs évangéliques est dû à deux facteurs fondamentaux : une savante utilisation des médias qui permet de mettre en avant cette nouvelle Théologie dite de la Prospérité mais aussi la capacité des communautés évangéliques à faire preuve de solidarité sociale en puisant dans de solides réserves financières pour venir en aide aux plus démunis. Lorsque l’Etat se détourne de ses missions protectrices, les communautés se mettent au service des pauvres en échange de votes. Une des premières mesures prises par Bolsonaro au Brésil, élu notamment grâce aux votes évangéliques, a été de nommer Damares Alves, ancienne prédicatrice, au poste de Ministre des Droits de l’Homme, de la Femme et de la Famille. On imagine aisément quelle sera sa politique en matière d’avortement et de droits LGBTI. Elle hérite aussi de la question des communautés indiennes.

 

« Géant du Sud » : C’est le Brésil, « la moitié de tout », 12 fois la France, la première puissance agricole mondiale, le grenier le mieux pourvu pour une population mondiale qui atteindra les 10 Milliards en 2050 selon l’ONU. Le Brésil détient aussi, avec le Paraguay, 30% de la réserve en eau potable de la planète quand l’Amérique Latine dans son entier en possède 40%.

 

« Instabilité » : Depuis les Indépendances du XIXème siècle, l’Amérique Latine a dû affronter une série de situations traumatiques : des expériences de révolutions sans projet (Révolution mexicaine de 1910) ou qui ont profondément déçu (Cuba, Nicaragua) ; un épisode de dictatures militaires sanglantes dans tout le Cône Sud dans les décennies 60-80 ; des formes de populismes de droite (Argentine, Pérou) et de gauche (Argentine, Venezuela, Equateur, Bolivie) ; une vague de guérillas marxistes-léninistes fascinées par le modèle soviétique ou chinois mais surtout par le castrisme… Ces affrontements asymétriques entre des groupes armés qui oscillent entre théorisation de la lutte et trafics en tous genres et des Etats non protecteurs n’ont pas entièrement disparu aujourd’hui : la preuve en est, le dernier attentat commis par l’ELN en Colombie qui a fait 20 morts et qui donne raison à Iván Duque dans son projet de revenir sur le processus de négociation avec les FARC initié par José Manuel Santos, Prix Nobel de la Paix 2016. Autre exemple, le Mexique où l’EZLN et le Sous-Commandant Marcos, devenu Galeano, ont condamné la victoire en 2018 de López Obrador qui usurpe, selon eux, le titre de « Président de gauche ».

 

« Intégration » : Les Indépendances du XIXème siècle ont redessiné le sous-continent et ont fait apparaître de nouvelles frontières, séparant des peuples qui parlaient la même langue, priaient le même Dieu et partageaient le même désir d’autodétermination. Ces mouvements auront pour conséquence la montée de sentiments puissamment nationalistes et donc de tensions très fortes aux frontières. Les rivalités entre jeunes puissances se terminent souvent dans un bain de sang : C’est la Guerre du Guano entre le Pérou, le Chili et la Bolivie, c’est la guerre du Chaco entre la Bolivie et le Paraguay, ce sont les conflits quasi permanents entre le Venezuela et la Colombie, ravivés, à partir des années 60, par la présence de groupes de guérilleros colombiens des FARC ou de l’ELN qui traversent les frontières pour se mettre à l’abri, accueillis avec complaisance par les autorités de Caracas et de Quito.

Mais l’Amérique Latine est aussi la zone du monde qui déploie le nombre le plus impressionnant de projets d’intégration qui se multiplient depuis les années 60 : MCCA, CAN, MERCOSUR, ALADI, Groupe de Rio…. Les appellations sont plus au moins connues des Européens et renvoient à des projets qui sont souvent des coquilles vides. Deux structures ont davantage marqué les esprits ces dernières années : UNASUR, projet né en 2008 pour rapprocher MERCOSUR de CAN et présenter une alternative à l’ALCA des Etats-Unis, en insistant sur la nécessité de désenclaver certains territoires par un financement ambitieux d’infrastructures et sur la double exigence d’inscription du sous-continent dans les échanges mondialisés mais aussi de multiplication des échanges intra-américains qui ne représentent que 16% des activités de ces nations aux économies « extraverties » ; et CELAC, première institution politique et géopolitique née en 2011 et qui prétend débattre des grands enjeux en toute indépendance vis-à-vis des USA, ce qui n’était pas forcément le cas avec l’OEA, basée à Washington.

 

« Malédiction » : L’Amérique Latine dispose de 40% des réserves en eau potable de la planète, le Venezuela détient les plus grandes réserves de pétrole au monde, la Colombie est le premier producteur d’émeraudes, le Chili est le champion du cuivre, l’Argentine du gaz de schiste, sans compter la viande, le blé… L’Amérique serait capable de vivre pour et par elle-même, telle une immense île coupée du reste du monde. Mais le sous-continent vit aussi une tragédie, celle d’un espace confiné, encore aujourd’hui, condamné à un rôle de production et d’exportation de matières premières. Ce qui pourrait être un atout majeur est encore trop souvent une malédiction pour deux raisons : l’incurie des gouvernants, incapables de penser et d’impulser une vraie diversification des activités économiques mais aussi la récurrence des conflits nationaux et régionaux qui s’expliquent en partie par les convoitises.

 

« Populations » : 640 Millions d’habitants peuplent le Sous-Continent. Le Brésil compte à lui tout seul plus de 200 Millions de personnes. Les communautés indiennes, descendantes des premiers habitants, regroupent environ 60 Millions d’individus, répartis dans des pays dont ils constituent l’élément majoritaire comme dans les pays andins ou dont ils sont une portion infime, parfois non intégrée ni assimilée, « no contactados » dit-on d’eux en espagnol.

Aujourd’hui encore, le centre de l’Amérique du Sud est pratiquement vide d’hommes, d’où le défi majeur qui correspond à relier les deux côtes Atlantique et Pacifique pour que chaque nation puisse participer aux échanges globalisés mais aussi pour que les pays latino-américains échangent davantage entre eux.

 

« Sous-Continent » : Le terme n’est pas péjoratif, il désigne cette partie latino-américaine d’un vaste ensemble que les Américains, quand ils ne cèdent pas à la tentation du nationalisme forcené et du racisme le plus virulent, se plaisent à désigner comme « las Américas ». Du Nord au Sud, de l’Alaska à la Terre du Feu, « todos somos americanos », avait d’ailleurs repris l’ancien Président étasunien, Barack Obama, en 2014. Si en français, le terme « américains » désigne spontanément les habitants des USA, en espagnol, le mot renvoie à quatre blocs : l’Amérique du Nord dont le Mexique, la Caraïbe, l’Amérique Centrale et l’Amérique du Sud.

 

« Sud » : Entre 2000-2013, le bloc des gauches latino-américaines rêve de projection Sud-Sud et donc d’alliances nouvelles. C’est la fin du Consensus de Washington et le début du « Consenso de Buenos Aires », cette alliance scellée par l’Argentin Kirchner et le Brésilien Lula Da Silva qui conduira au rejet de l’ALCA en 2005 et à la promotion du G20. C’est à cette période aussi que la Chine entre dans le jeu des échanges latino-américains en devenant le second partenaire économique de la région – en tant qu’acheteur mais aussi prêteur – les dirigeants du Cône Sud étant las des atermoiements européens. Symbole fort, le Canal de Panama est rétrocédé par les Etats-Unis en 2000 et passe aussitôt sous contrôle chinois.

 

« Venezuela » : La romancière Isabel Allende, nièce du Président chilien assassiné en 1973, se rappelle que le Venezuela a été une terre refuge pour les exilés chiliens, argentins, paraguayens… qui fuyaient les dictatures du Cône Sud. Elle évoque ce pays de cocagne où les habitants profitaient des plages et étaient fiers d’un mode de vie qui n’avait rien à envier à celui des Européens. Aujourd’hui le Venezuela s’enfonce dans une crise abyssale : hyperinflation, criminalité, manque de produits de première nécessité (si le Venezuela produit et exporte du pétrole, il importe tout) mais surtout bipolarisation de la vie politique avec deux camps irréconciliables. Car la politique de Chávez – programmes sociaux à court terme financés par la rente pétrolière – a entraîné la constitution de deux clans, chavistes et opposants, qui se vouent une haine mutuelle terrifiante. Le Venezuela est devenu aujourd’hui un cas d’école : hyperinflation de 830 000% en novembre 2018, décomposition politique après la mort de Chávez en 2013 et l’élection très juste de l’un de ses proches, Nicolás Maduro, qui refuse de reconnaître l’existence d’une opposition devenue aujourd’hui majoritaire au Parlement ;  juxtaposition de deux organes de pouvoir avec le Parlement non reconnu par le gouvernement et l’Assemblée Constituante à la solde de Maduro ; auto-proclamation en 2019 de Juan Guaidó comme Président de la Transition qui appelle aujourd’hui à une révolution pacifiste, l’image la plus forte restant celle de ces millions de Vénézuéliens condamnés à voler de la nourriture, à manger des croquettes pour chien ou du yucca, à s’exiler vers le Brésil, l’Equateur, la Colombie, le Pérou ou le Chili.

Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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