LS1 & LS2 : (re) découvrir les Antiquités gréco-romaines au Louvre pendant la semaine culturelle

La quatrième journée de notre semaine culturelle s’est ouverte au Louvre, où nous avons suivi un parcours chronologique nous menant de l’aile Denon à l’aile Sully à travers les Antiquités gréco-romaines.
Notre première station s’est située dans la salle pré-classique où sont exposées d’élégantes « idoles » —εἴδωλον, image— cycladiques au design particulièrement moderne bien que conçues au deuxième millénaire avant notre ère, mais aussi la « dame d’Auxerre » aux allures égyptiennes, représentative de la statuaire grecque du VIIe siècle avant J.C., les fameux kouroi ou la korè dite « de Cheramyès », et le sourire mystérieux du « cavalier Rampin », du VIe siècle avant J.C., joyaux de l’époque archaïque.
Dans une sorte de vestibule à la lumière tamisée, le « torse de Milet » marque l’entrée dans la période classique avant la montée d’escalier qui nous mène rapidement vers l’épanouissement de l’art de cette période que manifestent la métope et le fragment de frise du Parthénon, temple dressé sur l’Acropole d’Athènes par le sculpteur Phidias et l’architecte Ictinos, à la demande de Périclès au Ve siècle av. J.C.. On les aperçoit dans la salle de Diane (aux peintures qui rappellent aux étudiants leurs recherches sur les dieux et les mythes), malgré les barrières placées pour le travail de restauration —la transition par les métopes du temple de Zeus à Olympie, légèrement antérieur, n’est pas possible car elles sont en travaux.
La galerie qui suit est celle des nombreuses sculptures célèbres de l’époque hellénistique et romaine —souvent des copies de l’époque classique et en particulier du célèbre sculpteur Praxitèle, d’où une impression de flottement chronologique— : le vase de Pergame, les statues d’Athéna casquée et parée de son égide et de son gorgoneion et les statues d’Apollon. Puis on quitte la nudité masculine et les plissés des vêtements féminins pour admirer les multiples représentations d’Aphrodite nue, avec, comme aboutissement, la Vénus de Milo, qu’il est toujours difficile d’approcher. Nous abordons ensuite la salle des Caryatides —belles jeunes femmes faisant office de colonnes— où le même motif majeur, celui du nu, s’épanouit dans des sujets nouveaux, souvent dramatiques : le Gaulois blessé, le supplice de Marsyas, le groupe des Trois Grâces, le centaure chevauché par Eros, Artémis à la biche, le vase Borghese et, surtout, L’Hermaphrodite endormi, qui semble résoudre sereinement la question du genre avant qu’elle ne soit posée.
Un retour en arrière à travers le salon de Diane nous permet d’entrer dans le département des Antiquités romaines. Après le relief dit d’Ahenobarbus, marbre célèbre qui raconte une histoire en trois temps (un recensement, un sacrifice, un départ à la guerre), c’est la série des portraits qui incarne l’art romain avec sa charge de propagande : la statue de Marcellus d’abord, puis les bustes d’Auguste, de Caligula, et autres empereurs. Le plafond du Cabinet de la Reine dans lequel sont exposés les empereurs est chargé de mythe et d’histoire : Mucius Scaevola, Scipion, Cincinnatus, Marcus Curtius, Romulus et Remus allaités par la louve sont autant d’épisodes représentés par les peintres… La visite romaine se termine avec deux sarcophages, dits de « Sélénè et Endymion » et de « Dionysos et Ariane », puis le « gladiateur Borghese » qui n’était pas un gladiateur, et un « Sénèque mourant » qui n’est pas Sénèque. Après une station devant l’incontournable Victoire de Samothrace, nous nous dirigeons vers la Galerie Campana —non sans jeter un coup d’œil à la Galerie d’Apollon toute en dorure et que domine le tableau de Delacroix. La Galerie regorge de céramiques grecques depuis l’époque géométrique jusqu’aux dernières heures de l’âge hellénistique et romain avec, en particulier, la coupe du Peintre des Niobides représentant Héraklès et les Argonautes : véritables bandes dessinées antiques, elles mériteraient une visite à elles seules.
Enfin, notre parcours se termine dans la salle des bronzes où trône l’Apollon de Piombino, sorte de kouros moderne, dont le revêtement, doré à l’origine, a laissé quelques traces.

Trois heures, c’est bien peu pour une promenade dans des salles si riches en œuvres d’art, mais c’est assez pour avoir pris goût à la beauté antique et avoir attrapé l’envie de revenir !
Merci à nos trois étudiantes qui ont pris en charge la présentation de trois œuvres majeures : WYNONA pour L’Hermaphrodite endormi, CLEMENCE pour La Victoire de Samothrace et CARLA pour la coupe du Peintre des Niobides représentant Héraklès et les Argonautes.

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