Une prise de notes très utile

Merci à Wynona, étudiante d’Hypokhâgne inscrite dans le dispositif de préparation aux concours des IEP, qui a bien voulu nous transmettre ses notes prises lors de la conférence du géopolitologue Pascal Boniface, directeur de l’IRIS, qui revient chaque année dans son ancien lycée pour parrainer le groupe de lycéens inscrits dans la préparation à Sciences-Po Paris, préparation conduite par Nathalie Coste et son équipe très performante.
La conférence du mercredi 10 octobre était l’occasion de se poser la question suivante…
Trump, Poutine, Xi Jinping : Qui dirige le monde ?
 
On ne peut pas résumer à ces trois personnes la direction du monde car le monde est multipolaire. La scène internationale est variée avec la présence d’autres acteurs que les États comme les firmes multinationales, les ONG, les collectivités locales… Cependant les États gardent une primauté par rapport à ces acteurs.
L’image des États-Unis a changé avec l’arrivée de Donald Trump au pouvoir. Il a opté pour une politique radicalement différente de celle de Barack Obama. Cependant Trump n’a pas été aussi radical qu’il le promettait lors de sa campagne présidentielle car il s’est retrouvé face à la réalité des faits.
En 1990 la Russie va accepter de prendre des sanctions contre l’Irak en lui demandant de se retirer du Koweït. Cet évènement sera un tournant dans les relations internationales car depuis la création de l’ONU,  l’Union soviétique ou les États-Unis posaient systématiquement leur veto.
Pendant 10 ans, après la guerre froide, la Russie va décliner et va subir une humiliation internationale. Poutine parvient à rétablir l’autorité de son pays notamment en annexant la Crimée et relance l’économie de la Russie. Il va donc devenir très populaire dans son pays et pour les même raisons très impopulaire dans le reste du monde. Cependant Vladimir Poutine ne prévoit absolument pas de rétablir l’Union Soviétique mais veut juste défendre les intérêts de son pays. Vladimir Poutine donne l’apparence de puissance mais n’en a pas tant que cela. Sa puissance est bien moindre que les États-Unis.
A la fin de la guerre froide, les États-Unis, quant à eux, pensaient que le monde allait devenir unipolaire avec eux comme seule hyperpuissance. George Bush va penser que le monde lui appartient et va donc se permettre de déclencher une guerre en Irak en 2003. Cependant, cette action se révèlera être une grave erreur en partie parce que c’est de celle-ci que Daech est née. Cependant penser redevenir un jour la seule hyperpuissance mondiale est une illusion pour les États-Unis.
Donald Trump veut redonner aux États-Unis sa puissance d’antan. Ainsi toutes ses actions sont dirigées dans l’intérêt national américain. Il fait donc avancer la construction du mur entre les États-Unis et le Mexique, quitte l’accord de Paris, ce qui crée des contraintes internationales. De ce fait, Donald Trump relance l’antiaméricanisme, ce qui met en danger les États-Unis en réduisant leur compétitivité.
En Chine, les citoyens ont peu de liberté mais en ont tout de même plus que sous le règne de Mao Zedong. Ainsi la population chinoise est assez satisfaite, ce qui est amplifié par le fait que la Chine soit crainte et respectée dans le reste du monde. La Chine, contrairement aux Etats-Unis, lutte contre le réchauffement climatique car la population en souffre beaucoup, notamment à Pékin, ce qui provoque le mécontentement et des manifestations de la part de celle-ci. Ainsi, il est préférable pour la Chine de lutter contre le réchauffement climatique qui constitue un frein à son développement.
Le monde est aujourd’hui multipolaire avec d’abord la perte du monopole mondial des Occidentaux puis des États-Unis. Il y a une hausse des pays émergents qui souhaitent avoir leur rôle sur la scène internationale. Ce multilatéralisme est une opportunité qu’il faut utiliser à bon escient, par exemple avec l’Accord de Paris pour lutter contre le réchauffement climatique.
Wynona M.

Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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