Jeudi 17 février, un petit groupe d’étudiantes de LS1 et ECG1 ont été invitées par le Rotary Club de Mantes-la-Jolie à livrer leurs impressions au sujet du dernier film d’Olivier Dahan, Simone, le voyage du siècle. Une vingtaine d’étudiants de notre pôle avaient été conviés fin novembre à la projection en avant-première du biopic consacré à Simone Veil, elle qui reste l’une des figures politiques les plus respectées parmi les jeunes générations.
Après les mots de bienvenue prononcés par le Président du Rotary, Jacques Binet, qui nous a rappelé les combats menés par cette association à l’échelle locale et internationale, après la présentation par Vincent Riollet de l’action « Espoir en tête » dans laquelle s’inscrivait la projection du film de Dahan, ce sont nos étudiantes Marwa, Rose, Chehrazad, Elisa et Ilhem qui ont pris la parole et ont présenté la partie qu’elles avaient en charge.
Marwa a rappelé les circonstances dans lesquelles les étudiants ont découvert le biopic puis a annoncé le plan élaboré de façon collective.
Rose a évoqué les traumatismes endurés par Simone Veil, de l’expérience des camps d’extermination à la mort absurde de sa sœur dans un terrible accident de la route. Elle s’est posé la question de la construction de la mémoire personnelle, familiale mais aussi historique pour une femme qui n’aura de cesse de témoigner de ce qu’a été la Shoah.
Chehrazad a salué l’implication sans faille de Simone Veil dans un certain nombre de dossiers comme la dépénalisation de l’avortement, les conditions de vie des prisonniers – notamment des combattants du FLN -en France, la construction européenne.
Elisa s’est intéressée à la dimension féministe de l’engagement de Simone Veil et a rappelé comment cette femme exceptionnelle a dû mener ces combats dans la sphère publique, face à une classe politique intolérante et machiste mais aussi privée, face à un mari aimant mais parfois peu enclin à tolérer les absences de sa femme pour des raisons professionnelles.
A chaque fois, nos étudiants ont présenté une parfaite synthèse de leurs lectures et ont analysé de quelle façon le film de Dahan reprenait et mettait en scène les souvenirs, les anecdotes, les impressions que Simone Veil avait pu réunir dans son autobiographie.
Avant la conclusion de Marwa qui a souhaité insister sur le lien puissant qui peut exister encore aujourd’hui entre Simone Veil et les jeunes français, quelle que soit leur origine, quelle que soit leur religion, Ilhem nous a proposé une analyse personnelle du film de Dahan et est revenue notamment sur la construction en puzzle, sur l’utilisation récurrente des gros plans, sur la violence de certaines scènes et sur le jeu impressionnant de l’actrice principale, Elsa Zylberstein.
Un grand merci au Rotary pour ces deux très bons moments passés ensemble. Le début d’une belle amitié?
