L’une cube, l’autre pas…

Petit jeu de questions réponses entre EDM et Esther, l’une de nos khûbes 2015-2016, et Elodie qui a rejoint la faculté après deux ans en Prépa Lettres:
– Si nous commencions par le commencement, à quel moment avez-vous pris la décision d’intégrer la Prépa littéraire?
Esther:  En seconde, j’ai longuement hésité entre faire une terminale S et une terminale L et finalement mon choix s’est porté sur la littéraire. C’est en terminale que j’ai vraiment fait le choix de la prépa. j’étais le genre d’élève qui ne travaille pas vraiment pendant des heures le soir, j’étais très facilement déconcentrée et pour un rien. je me suis alors dit que la fac était peut être une mauvaise idée et qu’il fallait une structure qui m’encadrerait au moins un tant soit peu. La prépa était parfaite pour ça : même à 40 dans une classe, vous ne pouviez pas sécher les cours ou ne pas faire vos devoirs. 
  
– Le choix de Mantes a-t’il été un choix par défaut ou mûrement réfléchi?
Esther:  Honnêtement Mantes n’a pas été mon premier choix. J’ignorais même qu’il y avait une prépa. Je suis allée voir la conseillère d’orientation de mon lycée pour des renseignements sur la prépa de Rouen, au Lycée Jeanne d’Arc et c’est elle qui m’a conseillé Mantes-La-Jolie en disant qu’il y avait moins d’élèves, que c’était plus près et donc certainement plus intéressant.
 Elodie: Le choix de Mantes a été un choix de facilité pour ma part. Je voulais un lieu proche de chez moi car
l’ Hypokhâgne était à l’origine une année de plus de réflexion sans aucune envie de continuer en Khâgne. Je voulais intégrer une Ecole dès la fin de la LS1.
 
– Quel bilan de ces deux années en Prépa Ulm au Lycée Saint-Exupéry?
Esther: C’est éprouvant mais très enrichissant. Je rencontre des gens très intéressants, aussi bien des élèves que des professeurs. Je ne regrette pas du tout.
Elodie: Je garderai un très bon souvenir de l’équipe pédagogique, qui est non seulement compétente mais en plus très humaine. L’investissement de leur part est énorme,  et nous sommes suivis de très près.
 Enfin, grâce à cette prépa Ulm au lycée Saint-Exupéry,  j’ai eu l’occasion d’effectuer un stage dans une radio locale associative qui a sûrement joué en ma faveur lors de mon acceptation en licence journalistique à la Sorbonne. C’est lors de ces deux années que l’on commence à se faire un carnet de contacts intéressant professionnellement!  
 
– Suivre cet enseignement a-t’il eu des conséquences majeures sur votre mode de vie?
Esther: Cela m’a permis d’acquérir une nouvelle méthode de travail. Je travaille différemment. Mais on peut dire qu’être en Prépa à Mantes-la-Jolie, cela m’a surtout permis d’être plus indépendante : je vis seule dans un appartement  et je ne vois mes parents que le weekend. alors la Prépa m’a appris à vivre seule.

Elodie: Je suis devenue une addict de l’organisation et de la planification, je me fais des plannings pour tout et n’importe quoi, bien souvent inutiles !

Je vais désormais au théâtre et passe beaucoup de temps à Paris, chose que je ne faisais pas avant. J’ai d’ailleurs décidé de poursuivre mes études à la Sorbonne pour son environnement culturel extrêmement riche. Je me suis découverte une passion pour les arts, que je compte bien exploiter par la suite …

Enfin, j’ai compris qu’il fallait avant tout croire en soi  pour réussir.

 

 

 
– Puis-je vous demander d’évoquer un très bon souvenir, le meilleur si possible?
Esther: Je ne sais pas si j’ai un meilleur souvenir en particulier. J’ai tellement de bons souvenirs. En première année, souvent le soir, je rentrais à pied avec une amie. On s’arrêtait chez moi pour continuer de discuter et réviser ensemble, elle habitait un peu plus loin. Souvent elle finissait par dormir chez moi et c’était toujours des soirées ou on rigolait. Un jour, on révisait du vocabulaire pour un contrôle, et on faisait des grimaces et des mimes pour s’en souvenir. On s’amusait tellement que les mimes et les grimaces nous sont restés.
Elodie: Honnêtement, le moment où l’on m’a demandé de poser mon stylos lors de la dernière épreuve du concours de l’ENS. Un sentiment de fierté et de soulagement intense m’a alors envahie!
 
– Des moments difficiles ou des tâches accomplies sans grande motivation, en avez-vous connus beaucoup?
Esther: Il y a pas mal de moments difficiles, notamment les moments dans l’année ou nous sommes démotivés, fatigués, lorsqu’il fait froid ou qu’il pleut. Et puis il y a des matières et des devoirs à faire pour lesquels on prend plus de plaisir.
Elodie: Des moments difficiles, oui ! Etant perfectionniste et très investie, je me suis laissée dépasser par le stress plus d’une fois. Parfois, une dissertation se transformait en drame. Des révisions, en crise de nerfs.
 
– Elodie, quels projets avez-vous pour ces prochaines années?

Grâce à cette classe prépa, j’ai su me dépasser et mes efforts ont payé. Je viens tout juste d’être acceptée à la Sorbonne dans une licence journalistique ( LEMA ) qui me donne de bonnes chances d’intégrer le CELSA en Master. Je compte persévérer et atteindre mon objectif premier, celui du journalisme, que j’ai pourtant voulu laisser tomber.

 

 
 
– Esther, pourquoi avez-vous pris la décision de khûber (refaire une seconde année)?
Je khûbe surtout pour travailler mon grec ancien. J’aimerais étudier les lettres classiques et je commence à peine le grec alors je préfère travailler une langue ancienne dans une classe où nous sommes peu et où je peux vraiment avancer sans être perdue dans une marée d’étudiants à écouter un professeur qui a trop d’étudiants pour faire attention à moi. Et puis refaire une année c’est aussi un moyen de réfléchir plus longuement à ce que je veux faire après.
 
 
– Elodie, cette idée ne vous tentait pas?

Bien que j’y ai pensé plus d’une fois, non ! Je pense que pour mon projet professionnel, il faut se lancer à un moment et c’ est le moment ! Cependant khûber est tentant car on prend vite goût au rythme effréné qui nous stimule et à ce feu d’artifice de connaissances. Certains cours me manquent déjà !

 
 
– La classe d’Hypokhâgne de l’année prochaine accueille de nombreux étudiants. Quels conseils voulez-vous leur donner?
Esther: De respirer et de tenir bon. C’est une année difficile, on ressent une différence avec le lycée et c’est parfois difficile à encaisser. Mais il faut s’accrocher, ils ne sont pas seuls et nous sommes beaucoup à être passés par là.
Elodie: Dépassez-vous, ça en vaut le coup ! Même si la première année, certains d’entre vous voudront abandonner et rejoindre la fac comme j’ai voulu le faire la première, soyez patients, vos efforts finiront par payer et vous serez fiers de vous. Soyez spartiates !PS : Suivez les cours de civilisation étrangère, un gros « plus » pour la culture générale !

 

 

 
 
– Le réseau des anciens HK et KH est particulièrement actif depuis la création de ces classes en 1998 et 1999, comment comptez-vous vous investir?
Esther: En étant présente, en partageant mon expérience et en étant là si on a besoin de moi.
Elodie: En répondant présente aux futures invitations et en rejoignant dès que je rentre de vacances le groupe des anciens sur Facebook .
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Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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