En route pour HEC!

Paul L. a été notre étudiant en Prépa ECE. Après un parcours sans fautes au Lycée Saint-Exupéry, une première année démarrée à l’université et plusieurs mois passés à Barcelone, Paul intègre notre Prépa en septembre 2013. A la fin d’une semaine de résultats ébouriffants, il a bien voulu témoigner pour vous tous.
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– Bonjour Paul, les résultats tombent actuellement pour votre promo 2013-2015 et ils sont plutôt bons dans votre cas, non?
Dans mon cas, ils sont excellents, ça n’aurait pas pu mieux se passer : j’intègrerai HEC en septembre prochain, quel bonheur ! Tout s’est bien passé pour les autres écoles également, je sors donc épuisé mais très heureux de cette période difficile que constituent les oraux des écoles de commerce. Pour la plupart de mes camarades, les résultats sont également satisfaisants, quelques déceptions bien entendu, mais également de bonnes surprises.
– Les concours des ESC sont une vraie course d’endurance, il faut tenir le choc et le rythme. Que retenez-vous en particulier de ces semaines d’épreuves écrites et orales?
Effectivement, les concours sont une période très exigeante pour les candidats. 
Pour ce qui est des écrits, j’ai eu la chance de pouvoir les passer à Toulouse, loin de mon environnement habituel, ce qui m’a permis de me concentrer au maximum sur les épreuves. Le plus difficile à mon sens a été de ne pas se laisser abattre par une épreuve ratée, ou au contraire de ne pas se reposer sur une épreuve bien réussie, pour se concentrer sur la prochaine épreuve : c’est un véritable marathon, il faut penser aux kilomètres à venir et non pas sur ceux déjà parcourus.
Les oraux suivent le même schéma, à quelques détails près. Je n’avais pas anticipé la fatigue liée aux transports en eux-même, au delà des épreuves. J’ai enchaîné les oraux de Grenoble EM et de l’EM Lyon sans même une journée de repos, j’aurais préféré éviter ! Difficile également d’enchaîner parfois très rapidement jusqu’à 4 épreuves différentes dans la même journée (à l’ESCP). Le côté positif c’est que les oraux nous permettent de nous imprégner des écoles, de leur ambiance, des locaux, on se projette beaucoup plus facilement qu’avec une simple plaquette ou des classements désincarnés. Je garderai un très bon souvenir de ces quelques semaines de tour de France.
– On dit que les concours aident aussi à mieux se connaître, voire à se découvrir. Est-ce vrai dans votre cas?
– Plus qu’une découverte, je pense que les concours viennent confirmer ou infirmer l’image que vous vous faîtes de vous-même. Vous êtes mis à l’épreuve, tant à l’écrit qu’à l’oral, pendant de longues semaines, et cela vous conduit à tester votre personnalité, votre endurance, vos qualités relationnelles par rapport aux autres candidats … Sur un plan psychologique, les épreuves sont un passage intéressant pour tout étudiant en classe préparatoire, qui permet de relever la tête, de voir plus loin.
– Les stratégies pour intégrer les ESC sans passer par la case Prépa semblent avoir de plus en plus de succès auprès des bacheliers. Qu’en pensez-vous?
– J’ai l’intime conviction que la classe préparatoire ne convient pas à tout le monde : ce sont deux voire trois années très exigeantes pour ce qui est de l’investissement personnel, qui demandent des candidats non seulement un profil très généraliste et une excellence académique, mais les préparationnaires doivent également accepter des études assez peu « concrètes » (philosophie, traductions …) par rapport à ce que les programmes Bachelor des écoles de commerce proposent. J’ai personnellement été tenté par l’autre stratégie qui consiste à faire une licence pour ensuite passer les concours d’admission sur titre : c’est une stratégie intéressante mais qui d’une part, correspond davantage à une réorientation et, d’autre part, demande des candidats un profil assez spécialisé et une idée assez claire de son projet professionnel, contrairement à la classe préparatoire qui permet de garder des horizons assez larges, d’autant que les équivalences universitaires permettent le cas échéant de récupérer une L3 après deux ans de prépa.
Au delà de ce profil généraliste, le duo prépa/Grande Ecole reste marqué du sceau de l’excellence académique « à la française » et constitue la seule voie d’accès aux diplômes les plus reconnus et les plus prestigieux des grandes écoles de commerce (HEC, par exemple, ne propose que très peu d’admissions parallèles, et n’a pas de programme Bachelor). Si les programmes Bachelor peuvent être très attirants pour certains lycéens de terminale, il faut bien garder en tête qu’ils ne délivrent pas le même diplôme, qu’ils ne constituent souvent pas une fin en soi mais doivent être complétés par un master spécialisé, qu’ils représentent un investissement financier supplémentaire (de l’ordre de 20 000€ à 25 000€ de plus qu’un programme Grande Ecole), et qu’ils n’ont pas les mêmes débouchés. Ce sont d’excellents programmes, mais les lycées doivent se poser les bonnes questions au moment de faire leurs choix d’orientation.

– Quels sont pour vous les écueils à éviter pour mener à bien sa préparation?
– Ils sont très nombreux ! Le plus important de tous : tout donner dès le départ, pour ensuite être essoufflé en fin de parcours. On ne le répètera jamais assez : « la prépa n’est pas un sprint, c’est un marathon » … pour moi, ce serait même un ultra-trail, avec ses sentiers chaotiques, ses phases ascendantes et descendantes, les rares ravitaillements (vacances) dont il faut profiter pour souffler, et surtout parce qu’il est vital de toujours garder en tête que seul compte le résultat sur la ligne d’arrivée. Ne pas se laisser abattre, donc, par des résultats souvent désarçonnants pour les excellents lycéens qu’étaient tous les préparationnaires : difficile d’encaisser un 4 ou un 5 quand on était habitué à avoir 14 ou 16 en terminale. Il faut toujours garder à l’esprit qu’une note n’est pas une punition, mais une indication de la marge de progression. Et surtout : il faut savoir oser, ne pas avoir peur de viser haut, ne jamais cesser d’y croire, et se donner les moyens d’atteindre ses objectifs.
– Quels sont vos projets à court et à moyen terme?
– Dans l’immédiat : me reposer après deux ans intensifs ! Plus sérieusement, et façon très simple, je vais dès l’année prochaine pouvoir renouer avec le sport, avec la musique, avec le théâtre, renouer avec toutes ces passions que j’ai dû mettre de côté pour atteindre mes objectifs. Les écoles de commerce sont un environnement idéal pour allier études et plaisir, et je compte bien en profiter au maximum.
– Et la question que vous avez dû entendre lors des entretiens, où vous voyez-vous dans cinq ans?
– Cette fameuse question … qui m’a été posée dans toutes les écoles ! Sans répéter la réponse désormais taillée au rasoir que je servais au jury sur plateau, de façon forcément un peu artificielle, dans 5 ans je commencerai véritablement ma vie professionnelle : j’ambitionne aujourd’hui de travailler dans le conseil en stratégie pour ce qui est de ma première partie de carrière, donc si ce projet se concrétise, dans 5 ans je ferai mes armes dans un grand cabinet comme Bain ou le BCG, et dans tous les cas je suis persuadé qu’HEC me fournira toutes les clés pour mener à bien mes projets, à moi désormais d’ouvrir les bonnes portes.
– Quels souvenirs garderez-vous de vos deux années de Prépa au Lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie?
– Ils sont tellement nombreux … Bien évidemment, des cours de très bon niveau donnés par une équipe de professeurs profondément engagés dans leur travail, capables de répondre à vos mails à 2 heures du matin, avec qui j’ai pu développer des relations bien différentes que celles que j’avais avec mes professeurs au lycée ou à l’université. Ensuite, de très bons moment partagés avec mes camarades, que ce soit pendant les cours et en dehors. Une mention spéciale aux couleurs, saveurs et sonorités flamenco qui me restent du voyage en Andalousie organisé en première année, qui était non seulement très riche au niveau culturel mais m’a également permis de rencontrer les étudiants des filières scientifiques et littéraires et qui, je pense, reste l’un des moyens les plus efficaces pour souder une promotion !
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– Vous me pardonnerez cette question un peu abrupte mais que tout le monde se pose, pourquoi avoir fait le choix de notre Prépa il y a deux ans au lieu de tenter votre chance à Henri IV ou à Hoche où vous auriez été pris de façon évidente?
– Eh bien justement, c’était loin d’être aussi évident ! Je pense que j’aurais pu intégrer une prépa parisienne si j’avais candidaté en terminale, mais j’ai préféré entamer un cursus universitaire. Lorsque j’ai voulu me réorienter, je me suis heurté au manque de valorisation des parcours atypiques dans le système éducatif français. Plutôt que de voir une force dans mon parcours multilingue à l’université et surtout dans mes 5 mois passés à Barcelone, ceux-ci m’ont desservi et j’ai été considéré comme un candidat ayant un an « de retard ». Au contraire, la prépa du lycée Saint-Exupéry m’a fait confiance, et offre de nombreux avantages que les prépas parisiennes ne pourront jamais proposer : un petit groupe d’étudiant soudés (une vingtaine de personnes, à comparer aux classes de quarante ou cinquante étudiants d’Henri IV…), une équipe éducative qui n’a rien à envier à celles de ces « lycées prestigieux », un programme personnalisé pour chacun, et à mon sens une véritable diversité des profils chez les étudiants qui vient du recrutement particulier : plus qu’un outil de sélection des meilleurs, c’est une véritable stratégie de promotion sociale et d’accompagnement que propose ce lycée, et cet esprit a  lourdement compté dans mon choix. En outre, il est vrai que faire ma prépa dans mon ancien lycée avait des avantages pratiques indéniables : rester chez mes parents signifiait ne pas devoir gérer l’intendance d’un appartement, et était synonyme de temps de transport en moins, donc de temps en plus à consacrer à mes études … Et à mon sommeil !
– Quels conseils souhaitez-vous donner aux futurs EC2 qui abordent la dernière ligne droite avant les concours 2016 ?
– Pour connaître certains d’entre vous, je sais que vous réussirez admirablement l’an prochain et que je ne pourrai pas vous donner de conseil sans répéter ceux que vos professeurs vous ont donnés et redonnés pendant cette première année. Ne perdez jamais confiance en vous : cette année sera celle des angoisses existentielles, mais gardez à l’esprit que vous seuls détenez les clés de votre réussite, et cela va se concrétiser dans les prochains mois. Ne perdez pas de temps à stresser, concentrez-vous sur votre objectif, et soyez ambitieux !
– Et aux futurs EC1 que nous accueillons à la rentrée 2015?
– Il est encore temps de reculer … Sérieusement, je pense que le meilleur conseil à donner aux futurs préparationnaires, quelle que soit leur filière, est de croire en soi : croyez en vous, projetez-vous au delà de la prépa, rêvez votre école de commerce, et une fois nourris de ces images, dîtes-vous que le chemin à parcourir n’est pas si long. Laissez vos angoisses au placard, non la prépa ce n’est pas ne plus avoir de vie pendant deux ans, non la prépa ce n’est pas une seconde terminale, non vous n’allez pas perdre tout contact avec vos amis. Oui la prépa c’est pour vous, oui vous avez les capacités de le faire, oui vous allez vous épanouir pendant ces deux ans, et oui vous en garderez un excellent souvenir. Ceci dit: armez-vous, n’imaginez pas que la première année n’est qu’un préambule, c’est peut-être la plus déterminante des deux car c’est elle qui va vous fournir tout le bagage de fond nécessaire pour aborder sereinement la formation qui s’accélérera en deuxième année (d’où l’importance de bien gérer votre énergie sur longue période), et surtout pour triompher des concours. « Apprenez à oser ! »
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C’est au nom de toutes les équipes de PrépaMantes que nous saluons cette belle réussite. Nous vous invitons à lire d’autres témoignages ces prochains jours car comme Paul l’a très justement analysé, c’est la grande diversité de nos étudiants qui fait la richesse de notre pôle.

Edm

Agrégée d'Espagnol CPGE Chaire Supérieure Professeure CPGE depuis 1998 Présidente PrépaMantes

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